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[/one_third][two_third_last]22 juin 2018 // 20h30
Espace K
10 rue du Hohwald, Strasbourg
Réservations : 03 88 22 22 03
Le cycle What’s Up? est l’occasion pour notre ensemble HANATSU miroir d’introduire de nouvelles pièces dans son répertoire. La création, axe central de ce cycle, est l’occasion pour nous de donner de nouveaux élans à nos recherches, de les partager avec les compositeurs, de les mettre en oeuvre avec nos interprètes et de mettre en avant de nouveaux enjeux esthétiques. C’est parfois aussi le début d’une nouvelle aventure avec un compositeur, ou encore une étape dans un travail long. En 2018, cela prend la forme d’un disque que nous enregistrons avec le compositeur Samuel Andreyev. Une des pièces de ce concert, Strasbourg Quartet, sera enregistrée dans quelques semaines et paraîtra sur le label Autrichien Kairos à l’automne.
Le Programme :
Nous commencerons cette troisième édition de What’s Up? avec les timbres doux et colorés de la pièces de Kaija Saariaho Oi kuu pour clarinette et violoncelle. Cette compositrice Finlandaise dont nous avons déjà beaucoup joué la musique sera l’entrée poétique dans l’univers acoustique de la première partie de ce concert.
Le Strasbourg Quartet, écrit pour notre ensemble en 2014, a fait l’objet cette année d’une réécriture par son compositeur Samuel Andreyev. Celui ci est devenu au fil des ans très proche de notre ensemble, toujours prêt à imaginer de nouveaux projets, enthousiaste à l’idée de découvrir de nouveaux timbres et combinaisons de rythmes et de notes. Dans cette pièce en quatre mouvements, il explore des contrées rythmique ambitieuses et raffinées. Il décide que le carreau de salle de bain se doit de devenir un instrument au même titre qu’une clarinette ou une sonnette de comptoir. Un solo de violoncelle éthéré vient se placer dans la deuxième moitié de l’oeuvre, en contraste avec les gestes musicaux rythmiques et déformés des flûtes et clarinettes.
Lara Morciano nous a proposé de travailler sur la combinaison percussions-transducteur (de petits haut-parleurs qui transmettent le son par vibration à n’importe quelle surface résonnante). C’est donc avec une pièce récemment écrite et à peine créée que nous allons poursuivre cette expérience de la compositrice : Taygeta, pour un set très simple de percussions, amène l’instrument et l’électronique dans le même espace de vibration.
Yérri Gaspar Hummel quant à lui nous à écrit Transfigunation, un théâtre de son entre geste musical et poésie de la scène, impliquant également le compositeur dans l’interprétation de la partie électronique de la pièce. « Transfigunation cherche un flux constant, des zones perturbées aux climats denses, des relations entre écoute, présence et vie de l’espace scénique. Chaque matière est taillée dans sa forme, laissant exister et sa fragilité et son rapport intime à l’onde vibratoire » . Y.G. Hummel
Enfin, Dionysios Papanicolaou explore une esthétique proche de la scène électro de la dernière décennie. Dans une écriture rythmique dense, il s’inspire du livre d’Ursula K. Le Guin, Les dépossédés, qui dépeint l’utopie ambigüe d’un monde fondé sur les principes du communisme libertaire. A travers l’énergie de la flûte contrebasse, des percussions et de l’électronique, il nous narre cette planète à travers les yeux du physicien Shevek. Interurban d’Anarrès comme la pièce de Yérri Gaspar Hummel, fera partie des premières créations impliquant le compositeur au plateau, participant directement à l’interprétation de sa pièce avec son dispositif électronique.
Composition :
Samuel Andreyev // Kaija Saariaho // Yérri-Gaspar Hummel // Lara Morciano // Dionysios Papanicolaou
Flûtes : Ayako Okubo // Percussions : Olivier Maurel // Clarinettes : Thomas Monod // Violoncelle : Elsa Dorbath
Lumières : Raphaël Siefert
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