Quatre ans après La Vallée des Merveilles (Biennale de Venise, 2017) HANATSUmiroir invite à redécouvrir un des plus beaux classiques de la littérature anglaise sous forme de spectacle musical écrit à l’intention des petits comme des grands : Alice.

Tu es un grand? Alors lis-moi par là : A la suite du Lapin Blanc, on redécouvre l’univers merveilleux et absurde conçu par Lewis Carroll il y a plus de 150 ans ! Dans ce spectacle musical pour petits et grands, HANATSUmiroir propose une cartographie sonore et visuelle du Pays des Merveilles. La musique combine des sonorités et des timbres inouïs, tirés d’un instrumentarium divers et varié d’où émerge la voix de « la chanteuse de l’extrême » Frauke Aulbert. Le texte, bilingue franco-allemand, situe l’action, donne la parole aux personnages ou se déploie comme un élément rythmique ou mélodique, au même titre que les autres paramètres musicaux.

Les oreilles ne sont pas les seules à profiter du spectacle ! La scénographie et la lumière font apparaître un monde complètement irrationnel constitué de formes, de couleurs, de textures modulables. Leurs combinaisons donnent vie, à mesure que se déroule le spectacle, à différents lieux du Pays des Merveilles, comme à autant de tableaux d’où émerge tantôt un instrument, tantôt un accessoire, tantôt un des personnages.

Ceux-ci sont incarnés pas les 7 artistes et technicien au plateau, de manière individuelle ou collective. On retrouve avec bonheur la Chenille, le Chat du Cheshire ou le Chapelier Fou, sans oublier la Reine de Coeur, le Lièvre de Mars ou la Fausse Tortue. Alice est une invitation à plonger dans un monde d’abstraction et de créativité qui questionne notre perception de la folie et de la réalité. L’absurdité des personnages et des situations vécues dans le Pays des Merveilles ne semble d’ailleurs pas toujours étrangère à notre monde réel, où les incohérences se multiplient parfois.

Tu es un petit? Tu peux me lire par ici : Suis le Lapin Blanc à travers son terrier et pars à la rencontre des habitants les plus loufoques et les plus farfelus du Pays des Merveilles.

Dans l’univers que tu vas découvrir, le langage qu’on parle, c’est la musique ! Et les reliefs du Pays des Merveilles se dessinent grâce aux sons… mais aussi grâce à la lumière.

De celle-ci émergent les contours d’un monde complètement incroyable. Il est constitué de formes, de couleurs, de textures qui s’emboîtent, se déboîtent, s’assemblent ou s’éparpillent, tant et si bien qu’on ne sait plus du tout où est l’endroit de l’envers, le devant du derrière. Tout cela n’a plus aucun sens ! Et ce n’est certainement pas les personnages qui se succèdent qui vont mettre de l’ordre à ce méli-mélo.

Mais pas de panique, laisse-toi aller, et profite de la musique ! Ici, dans un écran de fumée, la Chenille joue de la clarinette, là, la carapace de la Fausse Tortue se mue en contrebasse. Danse le Quadrille des Homards, chasse le sourire du Chat du Cheshire et bien sûr, ne repars pas sans prendre le thé avec le Chapelier et le Lièvre de Mars. Mais méfie-toi : la Reine de Coeur n’est jamais très loin et toujours prête à faire tomber des têtes.

Une petite surprise pour les enfants s’est glissée ici…

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Composition et électronique : Ole Hübner // Livret : Jürgen Genuit // Chant : Frauke Aulbert // Flûtes: Ayako Okubo // Percussions : Olivier Maurel // Clarinettes : Azra Ramic // Violoncelle : Esther Saladin // Contrebasse : Louis Siracusa // Vidéo et scénographie : Kapitolina Tcvetkova Plotnikova // Lumières : Raphaël Siefert

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